Évaluation des Enseignements par les Étudiants – Conférence du 11 avril 2018

Quels effets sur les pratiques pédagogiques à l’université ?

Les politiques de l’enseignement supérieur tendent de plus en plus à mettre en avant l’évaluation des enseignements par les étudiants (EEE) comme un levier pour améliorer l’enseignement supérieur et la qualité pédagogique.

Ce mercredi 11 avril 2018 à la Faculté des Sciences et Technologies de Vandœuvre, les quatre conférenciers ont analysé, à partir des données de leurs recherches et de propos de terrain, les incidences de l’évaluation des enseignements par les étudiants sur le développement professionnel des enseignants :

  • Quelle est la portée formative réelle de l’EEE sur l’évolution des pratiques pédagogiques ?
  • Comment et à quelles conditions le feed-back des étudiants peut-il nourrir une posture réflexive des enseignants sur leurs enseignements et déclencher une dynamique de développement professionnel ?

Conférenciers

  • Pascal Detroz, Université de Liège
    Pr., Chargé de cours à l’Institut de Formation et de Recherche en Enseignement supérieur (IFRES)
    Responsable académique du Système Méthodologique d’Aide à la Réalisation de tests (SMART)
    Vice-Président de l’unité de recherche DIDACTIFEN
  • Nathalie Younès, Université Clermont-Auvergne
    Maitre de conférences en sciences de l’éducation
    Laboratoire ACTé,
    Présidente ADMEE-Europe
  • Saeed Paivandi, Université de Lorraine
    Professeur – Département de Sciences de l’éducation, Sociologie de l’enseignement supérieur
    LISEC- Lorraine, Laboratoire des sciences de l’éducation et de la communication, EA 231
  • Cédric Sanlis, Université de Lorraine
    Chargé d’Etudes Qualité-Formation, Responsable du pôle Management de la qualité,
    Délégation à l’Aide au Pilotage et à la Qualité (DAPEQ), Université de Lorraine

Publications :

Dans la revue Education et Formation, e-307, numéro spécial « Pédagogie universitaire et Évaluation de l’enseignement par les étudiants », coordonné par Younès, Paivandi et Detroz, http://revueeducationformation.be/index.php?revue=26&page=3 :

  • Paivandi, S. & Younès, N. (2017). L’EEE et la régulation des pratiques pédagogiques à l’université en France. Education & Formation, n°e-307-01, 107-121.
  • Younès, N. & Paivandi, S. (2017). Expérimentation d’un dispositif coopératif d’EEE entre enseignants et chercheur-médiateur dans le cadre d’un master de formation d’enseignants. Education & Formation, n°e-307-01, 167-182.
  • Detroz, P & Verpoorten, D (2017). De l’évaluation des enseignements à la régulation des pratiques des enseignants : quelles possibilités et quelles conditions ? Education & Formation, n°e-307-01, 124- 143

Vidéos

Introduction

De quoi parle-t-on ?

Quelle mise en œuvre de l’EEE ?

Quels effets sur les pratiques pédagogiques à l’université ?

Conclusion


Téléchargez les supports de présentation

En marge de la conférence, une interview de Cédric Sanlis (Université de Lorraine) et Pascal Detroz (Université de Liège) :

« L’Évaluation des Enseignements par les Étudiants pour améliorer l’enseignement » : http://www.vousnousils.fr/2018/04/10/levaluation-des-enseignements-par-les-etudiants-pour-ameliorer-lenseignement-613454

Rendez-vous des acteurs du 4 avril 2017 : retour en vidéos

Le SU2IP était présent ce 4 avril dernier pour la 7e édition du Rendez-vous des acteurs de la formation, de l’insertion et de l’accompagnement au Campus Lettres de Nancy, en simultané avec Strasbourg et Reims. Pour débattre sur la thématique Le numérique, quelles transformations pour les pratiques d’accompagnement ?, trois intervenants : Nathalie ISSENMANN, Sous-Directrice DFOIP en charge du SU2IP, Béatrice VERQUIN SAVARIEAU, Maître de conférences en Sciences de l’éducation à l’Université de Rouen et Rafael CABRERA, Sous-Directeur en charge des usages du numérique à la Direction du Numérique de l’Université de Lorraine. Une table ronde riche en échanges ponctuée par un quizz interactif sur Kahoot. Consulter les vidéos : http://videos.univ-lorraine.fr/index.php?act=view&id_col=303

Le SU2IP était présent ce 4 avril dernier pour la 7e édition du Rendez-vous des acteurs de la formation, de l’insertion et de l’accompagnement au Campus Lettres de Nancy, en simultané avec Strasbourg et Reims.

Pour débattre sur la thématique “Le numérique, quelles transformations pour les pratiques d’accompagnement ?”, trois intervenants :

  • Nathalie ISSENMANN, Sous-Directrice DFOIP en charge du SU2IP,
  • Béatrice VERQUIN SAVARIEAU, Maître de conférences en Sciences de l’éducation à l’Université de Rouen
  • Rafael CABRERA, Sous-Directeur en charge des usages du numérique à la Direction du Numérique de l’Université de Lorraine.

Une table ronde riche en échanges ponctuée par un quiz interactif sur Kahoot.

 

Vidéo – Conférence de Jacques Tardif : les compétences, un moyen de repenser les apprentissages ?

Conférence de Jacques Tardif "Les compétences, un moyen de repenser les apprentissages ?" - Vidéo

Cette conférence de Jacques Tardif s’inscrit dans la préparation à l’accréditation de la prochaine offre de formation de l’UL, en cohérence avec le cadre national des formations qui fait de l’approche par compétences un des axes clé de la conception et de la mise en œuvre des diplômes à l’université.

La conférence examine des raisons pour lesquelles développer des programmes axés sur le développement des compétences, en mettant l’accent sur l’une d’entre elles, essentielle et peu évoquée : celle de favoriser les apprentissages les plus significatifs possibles pour les étudiants.

Elle s’attache surtout à expliciter les principes et grandes étapes du processus de conception d’une formation selon une approche par compétences ; elle souligne les points de vigilance à avoir dans l’élaboration des référentiels de compétence, et présente la nature des évolutions à introduire progressivement par les équipes dans les situations d’apprentissage (l’enseignement) et dans les modalités d’évaluation pour s’orienter vers des programmes favorisant le développement des compétences visées.
Un nombre croissant de lieux de formation ayant adopté ces programmes, la conférence décrit des dérives régulièrement notées dans la mise en œuvre de ces formations, ainsi que des pratiques innovantes.

La démarche compétences repose sur le travail collectif des membres d’une équipe pédagogique autour d’une vision d’ensemble de la formation, construite sur le profil attendu du futur diplômé. La conférence s’adresse donc à la fois aux responsables de diplômes en charge de la conception des maquettes, et aux enseignants-chercheurs concernés par la mise en œuvre dans leurs enseignements.

Jacques Tardif, psychologue de l’éducation, est professeur émérite de l’Université de Sherbrooke (Québec, Canada), Faculté d’éducation. Il a accompagné de nombreuses universités, à l’international et en France, dans la conception, la mise en œuvre et l’évaluation de programmes axés sur le développement de compétences.

Les compétences, un moyen de repenser les apprentissages ? Conférence de Jacques TardiF

Cette conférence qui s’est déroulée le jeudi 19 novembre 2015 au Campus Lettres et Sciences Humaines à Nancy s’inscrit dans la préparation à l’accréditation de la prochaine offre de formation de l’UL, en cohérence avec le cadre national des formations qui fait de l’approche par compétences un des axes clé de la conception et de la mise en œuvre des diplômes à l’université.

La conférence examine des raisons pour lesquelles développer des programmes axés sur le développement des compétences, en mettant l’accent sur l’une d’entre elles, essentielle et peu évoquée : celle de favoriser les apprentissages les plus significatifs possibles pour les étudiants.

Elle s’attache surtout à expliciter les principes et grandes étapes du processus de conception d’une formation selon une approche par compétences ; elle souligne les points de vigilance à avoir dans l’élaboration des référentiels de compétence, et présente la nature des évolutions à introduire progressivement par les équipes dans les situations d’apprentissage (l’enseignement) et dans les modalités d’évaluation pour s’orienter vers des programmes favorisant le développement des compétences visées. Un nombre croissant de lieux de formation ayant adopté ces programmes, la conférence décrit des dérives régulièrement notées dans la mise en œuvre de ces formations, ainsi que des pratiques innovantes.

La démarche compétences repose sur le travail collectif des membres d’une équipe pédagogique autour d’une vision d’ensemble de la formation, construite sur le profil attendu du futur diplômé. La conférence s’adresse donc à la fois aux responsables de diplômes en charge de la conception des maquettes, et aux enseignants-chercheurs concernés par la mise en œuvre dans leurs enseignements.

Présentation du conférencier

Jacques Tardif, psychologue de l’éducation, est professeur émérite de l’Université de Sherbrooke (Québec, Canada), Faculté d’éducation. Il a accompagné de nombreuses universités, à l’international et en France, dans la conception, la mise en œuvre et l’évaluation de programmes axés sur le développement de compétences.

Biographie et publications 

Biographie

Jacques Tardif est professeur émérite de l’Université de Sherbrooke (Québec, Canada), Département de pédagogie de la Faculté d’éducation. Il est détenteur d’un doctorat en psychologie de l’éducation (PhD, recherche et intervention) de l’Université de Montréal et il a complété des études postdoctorales (Language and Reading) à l’Université de Californie à Berkeley.

Jacques Tardif a développé une expertise par rapport aux programmes axés sur le développement de compétences ainsi qu’aux dispositifs de formation, aux situations d’apprentissage et aux pratiques évaluatives assurant un degré maximal de cohérence dans l’implantation de ces programmes.

De 2003 à 2007, Jacques Tardif a été Président de l’Association internationale de pédagogie universitaire (AIPU) et, en 2009-2010, il a été titulaire de la Chaire internationale en pédagogie universitaire à l’Université de Liège. Dans cette université, il a été accompagnateur de Projets Compétences de juin 2008 à janvier 2013, auprès d’équipes en architecture, en bio-ingénierie, en droit, en logopédie, en médecine générale, en psychologie clinique et en sciences politiques. A l’international, il a accompagné diverses autres universités (universités chiliennes, université St Joseph de Beyrouth, …), dans la conception, la mise en œuvre et l’évaluation de programmes axés sur le développement de compétences.

Il est intervenu en France dans des universités et écoles d’ingénieurs (INP Grenoble, INP Toulouse, etc) ; en 2015 il a accompagné à l’approche par compétences huit équipes de la COMUE Paris Est dans le cadre d’un projet IDEFI.

Quelques publications

  • Tardif, J. en collaboration avec G. Petropoulos (2012). Professionnaliser les enseignants : la cohérence dans la pluralité des perspectives plutôt que la diversité dans le morcellement.
  • Dans J. Desjardins, M. Altet, R. Étienne, L. Paquay et P. Perrenoud (dir.) : La formation des enseignants en quête de cohérence. Bruxelles : De Boeck Université.
  • Tardif, J. (2012). Devenir ostéopathe. Agir avec compétence. St-Étienne (France) : SNESO.
  • Tardif, J. et Dubois, B. (2010). Construire des dispositifs en vue de l’évaluation du développement des compétences. Comment?
  • Dans L. Paquay, C. Van Nieuwenhoven et P. Wouters (dir.) : L’évaluation, levier de développement professionnel? Tensions, dispositifs, perspectives (133-147). Bruxelles : Éditions De Boeck Université.
  • Reget Colet, N. et Tardif, J. (2008). Interdisciplinarité et transdisciplinarité : quels cas de figure pour les programmes universitaires et les parcours de formation?
  • Dans F. Darbellay et T. Paulsen (dir.) : Les défis de l’inter- et transdisciplinarité. Concepts, méthodes et pratiques innovantes dans l’enseignement et la recherche (15-36). Lausanne : Presses polytechniques et universitaires romandes.
  • Tardif, J. (2006). L’évaluation des compétences. Documenter le parcours de développement. Montréal : Chenelière Éducation.

Les classes inversées : enseigner à l’envers, apprendre à l’endroit ou l’inverse ? Retour sur la conférence de Marcel Lebrun

Conférence de Marcel Lebrun : les classes inversées : enseigner à l’envers, apprendre à l’endroit ou l’inverse ?

Marcel Lebrun – Professeur en technologies de l’éducation et Conseiller Pédagogique à l’Institut de Pédagogie universitaire et des Multimédias (IPM) de l’UCL (Université catholique de Louvain à Louvain-la-Neuve, Belgique)

Auteur de nombreux ouvrages dont : Lebrun, M. (2005). Théories et méthodes pédagogiques pour enseigner et apprendre : Quelle place pour les TIC dans l’éducation ? 2ème édition revue. De Boeck (Bruxelles), 206 pages.

Consulter la vidéo de la Conférence :


Pour lire tranquillement les contenus : Accéder à la présentation

Vendredi 3 avril 2015 – Conférence – Les classes inversées : enseigner à l’envers, apprendre à l’endroit ou l’inverse ?

Conférence de Marcel Lebrun : les classes inversées : enseigner à l’envers, apprendre à l’endroit ou l’inverse ?

Vous avez certainement entendu parler de la classe inversée,
mais en connaissez-vous tous les contours ?

 

Dans le cadre de la réflexion en cours sur l’évolution des pratiques pédagogiques à l’Université de Lorraine, le SU2IP (Service Universitaire d’Ingénierie et d’Innovation Pédagogique) vous propose de venir échanger sur l’intérêt et les limites de l’intégration de cette modalité pédagogique dans le supérieur.

Plus d’infos

Les caractéristiques d’un enseignement efficace – Conférence de Markus Brauer

007_41


Markus Brauer

Professeur au CNRS en Psychologie Sociale et cognitive
Clermont université
Auteur de l’ouvrage « Enseigner à l’université”

La conférence vise à transmettre des connaissances et des outils permettant aux membres de l’audience d’améliorer la qualité de leur enseignement. Comment faire pour maximiser l’apprentissage et la compréhension chez les étudiants ?

En faisant référence aux recherches empiriques en pédagogie et sciences de l’éducation, j’aborderai quatre grands objectifs :

  • (1) Créer un bon rapport entre enseignant et étudiants,
  • (2) Etablir un contrat entre l’enseignant et les étudiants,
  • (3) Favoriser l’apprentissage actif,
  • (4) Changer les activités pour maintenir l’attention.

Pour chacun des objectifs, je montrerai son impact sur la qualité de l’enseignement et je donnerai des conseils concrets sur la manière de l’atteindre. Je ne présenterai que des méthodes pédagogiques dont l’efficacité a été prouvée scientifiquement, dans la plupart des cas par des expériences avec attribution aléatoire des groupes de TD ou des sections de CM aux conditions expérimentales.

 

Enseigner à l’université : Développements récents et perspectives pour l’avenir Conférence de Markus Brauer

Markus Brauer
Professeur au CNRS en Psychologie Sociale et cognitive
Clermont Université
Auteur de l’ouvrage « Enseigner à l’université »

La conférence abordera deux grands thèmes. Premièrement, je parlerai des méthodes pédagogiques innovatrices qui ont été proposée depuis 5 ans. Certaines de ces méthodes utilisent des technologies modernes (podcasts, téléphones mobiles, sites web interactifs, etc.). D’autres utilisent de manière créative nos connaissances sur la mémoire et l’apprentissage (ex : “testing à faible impact”).

Deuxièmement, je présenterai quelques changements auxquels l’université française devra probablement faire face dans les prochaines années et comment ces changements peuvent être utilisés de manière constructive pour améliorer encore plus la qualité de l’enseignement.

Joignez-vous à moi pour une excursion dans l’avenir pendant laquelle nous tenterons de répondre à la question: “Comment enseignerons-nous dans 10 ans?”

 

Pourquoi et comment rendre un amphi interactif ? Conférence de Denis Berthiaume

L’interactivité en enseignement est de plus en plus d’actualité. La recherche en psychologie de l’apprentissage tend à démontrer qu’une participation active des étudiants, sous la forme de question ou encore de résolution de problèmes en direct, permet un approfondissement de la matière apprise. Mais comment faire dans un amphi de 300, 500 ou 800 étudiants ?

Diverses techniques sont répertoriées dans la littérature en pédagogie universitaire.
Lors de cet atelier, nous explorerons le pourquoi et le comment de l’interaction avec les étudiants dans les grands groupes.
A la fin de l’atelier, les participants auront une meilleure idée de scénarios à mettre en œuvre dans le cadre de leurs enseignements pour obtenir des preuves d’apprentissage, de la part des étudiants, tout au long des enseignements, et ce même dans les grands groupes.

Soutenir l’innovation pédagogique pour améliorer l’apprentissage des étudiants

Pendant longtemps, on a crû que l’apprentissage était le résultat automatique d’une situation où un enseignant-chercheur exposait des faits aux étudiants dans le cadre d’un exposé oral.
La recherche en psychologie de l’apprentissage des dernières 30 années nous apprend que cette croyance n’est absolument pas fondée.
Au contraire, le simple fait d’écouter un enseignant-chercheur lors d’un exposé oral ne mènerait, chez une majorité d’étudiants de 1ère année de licence, qu’à des apprentissages de surface.
Ce type d’apprentissage ne permet généralement pas aux étudiants d’opérer des transferts de connaissance vers d’autres cours ou encore vers une activité professionnelle suivant les études universitaires.

Comment alors améliorer l’expérience d’apprentissage des étudiants, de façon à ce que ceux-ci développent des compétences intellectuelles de haut niveau (par ex. analyse, synthèse, esprit critique, résolution de problèmes) ?
L’innovation pédagogique, c’est-à-dire la remise en question de certains présupposés à l’égard de l’enseignement et de l’apprentissage, permet de mettre en place des situations d’enseignement et d’apprentissage qui favorisent l’acquisition de compétences intellectuelles de haut niveau.
Mais de quel type d’innovation parlons-nous ? Et comment soutenir les efforts des enseignants-chercheurs dans ce domaine ?

Dans le cadre de cette communication, nous présenterons une typologie de l’innovation pédagogique à l’université et expliquerons comment les divers types d’innovation peuvent être soutenus.
Nous expliquerons aussi comment l’expérience d’apprentissage des étudiants est ensuite affectée par ces innovations.