L’Écho Pédagogique #12 – Un adulte à l’université : quels impacts sur les formations ?

Écho Pédagogique #12 – Un adulte à l’université : quels impacts sur les formations ?

Dans ce nouveau numéro de l’Écho Pédagogique, la DACIP s’intéresse à l’adulte en reprise d’études à l’université.

Dans un contexte de développement et de mutation socio-économique constant, l’enseignement supérieur connaît une augmentation sensible de ses effectifs et une diversification des publics accueillis. Dans cette configuration, l’adulte en reprise d’études revêt différents statuts : salarié, demandeur d’emploi, bénévole, retraité, etc. Le nombre d’adultes en reprise d’études évolue également de manière significative1.

Le nouveau numéro de l’Écho Pédagogique souhaite apporter quelques réponses à la question « un adulte à l’université : quels impacts sur les formations ? » Il propose également des ressources qui reprennent les caractéristiques et spécificités de l’adulte en reprise d’études.

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1 selon les derniers chiffres publiés par le Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, 100 000 diplômes ont été délivrés en formation professionnelle par les universités en 2018, ce qui concerne 452 000 stagiaires. En comparaison, en 2013, cela concernait 364 000 stagiaires pour 73571 diplômes délivrés.

France Compétences : les répertoires nationaux

France compétences

La loi “Pour la liberté de choisir son avenir professionnel”, promulguée le 5 septembre 2018, a pour ambition de réformer en profondeur le système de la formation professionnelle et de l’apprentissage.
Pour ce faire, une nouvelle instance nationale a été créée, France compétences.

En tant que nouvelle gouvernance de la formation professionnelle, France compétences a pour mission de financer, réguler, contrôler, et évaluer le système de la formation professionnelle et de l’alternance. Elle est également en charge des certifications professionnelles dont le système a été entièrement rénové afin de renforcer l’adéquation des certifications avec les besoins de l’économie…

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Certifications & Enregistrement dans le cadre de la réforme de 2018 – Testez-vous !

Quiz - Certifications et enregistrement - SU2IP - Université de Lorraine

Certifications, homologations, diplômes, référencements, que de notions et termes bousculés par la Loi du 5 septembre 2018 qui a changé les codes de la formation professionnelle ! Les logiques de reconnaissance et de financement qui prévalaient jusqu’en 2014 avant l‘apparition du CPF ont été revues en réorganisant parallèlement les acteurs traditionnels opérant jusqu’alors.

Dans cette mutation profonde, saurez-vous décrypter les notions d’enregistrements ou la spécificité du RNCP et instances associées ?

A vous de jouer : 9 questions pour tout savoir, ou presque, sur ce que sont les certifications et leurs modalités d’enregistrement pour que vos actions soient éligibles aux financements !

Testez vos connaissances sur la réforme de la Formation Professionnelle !

Quiz - Réforme de la formation professionnelle - SU2IP - Université de Lorraine

La loi du 5 Septembre 2018 a clarifié le cadre de la formation professionnelle dans la logique des changements apportés par la loi de 2014 en confortant le pivot incontournable du Compte Personnel de Formation dans la plupart des dispositifs hors alternance.

Mais connaissez-vous le processus de mise en œuvre du Conseil en Evolution Professionnelle ou bien encore les obligations légales de votre employeur privé ?

A vous de jouer : 13 questions pour tout savoir, ou presque, sur cette réforme majeure !

 

L’Écho pédagogique #10 : l’AFEST, une approche pour le développement des compétences

L'Écho pédagogique #10 - AFEST - SU2IP - Université de Lorraine

Dans ce nouveau numéro de l’Écho pédagogique, la DACIP s’intéresse à l’AFEST : Action de Formation en Situation de Travail.

Issue de l’ergonomie cognitive et de la psychologie, la Formation En Situation de Travail (FEST) est initiée au début des années 2000 par les travaux des chercheurs Pierre Pastré puis Patrick Mayen, promoteurs de la didactique professionnelle.

La réforme de la formation professionnelle “Loi Avenir professionnel” (Loi n° 2018-771 du 5 septembre 2018 — art. 4) reconnaît la formation sur le lieu et pendant le temps de travail comme formatrice : “L’action de formation est un parcours pédagogique permettant d’atteindre un objectif professionnel (…). Elle peut également être réalisée en situation de travail”.
L’Action de Formation En Situation de Travail (AFEST) réalisée en environnement professionnel authentique tutoré est un dispositif induisant une ingénierie spécifique.

L’AFEST n’est pas une nouvelle modalité de formation. Ce sont les critères qui la définissent qui sont nouveaux. Ainsi, quatre critères légaux précisent les conditions de la mise en œuvre d’une action de formation en situation de travail (Art L.6313-1 1°).

  • ANALYSE de l’activité de travail pour, le cas échéant, l’adapter à des fins pédagogiques
  • Désignation préalable d’un FORMATEUR pouvant exercer une fonction tutorale
  • Mise en place de PHASES RÉFLEXIVES distinctes des mises en situation de travail
  • ÉVALUATIONS spécifiques des acquis de la formation qui jalonnent ou concluent l’action

En résumé, une AFEST est un « parcours visant un objectif professionnel alternant phases de travail et de réflexion, accompagné, évalué et traçable ».

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Testez vos connaissances sur le CPF !

Quiz, compte personnel de formation

Le Compte Personnel de Formation est mobilisable par tout salarié, tout au long de sa vie active, y compris en période de chômage, pour suivre une formation certifiante.

Mais connaissez-vous le taux de conversion fixé pour 1 heure de formation ou bien encore les informations nécessaires pour créer son CPF ?

A vous de jouer : 11 questions pour tout savoir, ou presque, sur le Compte Personnel de Formation !

Projet Dune-Eole : Focus sur le référentiel de positionnement de formations modulaires

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Nathalie Issenmann et Sandrine Monguillon, co-responsables de cette action portée par le Service Universitaire d’Ingénierie et d’Innovation Pédagogique de l’Université de Lorraine dans le cadre du projet Dune-Eole nous en disent plus…

Pouvez-vous définir, en quelques mots, en quoi consiste l’action 2.4 “Focus sur le référentiel de positionnement de formations modulaires”?

NI : La finalité de cette action est de participer au développement de la Formation Tout au Long de la Vie (FTLV) à l’échelle régionale dans le champ du numérique. Il s’agit plus particulièrement de concevoir une offre de formation sectorielle et modulaire, construite sous forme de blocs de compétences. L’objectif est de la rendre accessible, compréhensible et visible pour nos publics cibles, aussi bien les étudiants de formation initiale que les adultes en reprise d’études dans le cadre de leur formation professionnelle. L’accessibilité passe bien évidemment par une offre modulaire mais également par des modalités pédagogiques plus ouvertes comme la FAD (Formation A Distance) par exemple.

En quoi ce projet répond aux enjeux actuels du numérique ?

NI: Nous savons que le secteur numérique est porteur d’emplois. Selon l’étude 2018 de l’OPIIEC, il poursuit son dynamisme, portant ainsi les effectifs du secteur à 474 000 salariés avec une croissance sur 8 années consécutives de 6,3%. Au niveau de la région Grand Est, sur la période 2011-2016, les salariés du secteur du numérique représentaient seulement 2,9%, soit deux fois moins que dans les autres régions. On sait par ailleurs que certaines entreprises rencontrent des difficultés de recrutement et que des postes ne sont pas pourvus. On constate notamment une pénurie de développeurs et de consultants progiciels et un nombre insuffisant de diplômés dans les fonctions ou métiers émergents comme data scientist, CDIO analyste en cybersécurité, architecte cloud, pour ne citer que ceux-là. Ajouté à cela, de nombreux métiers sont impactés, de manière générale par le numérique.

La réponse à ce constat est plus vaste que la formation mais elle n’est pas pour autant à négliger. Sans perdre de vue les exigences et les finalités des formations universitaires, il s’agit, par ce projet, de repérer une potentialité de développement de notre offre de formation sur ce champ et de l’adapter en fonction des besoins en compétences du monde socio-économique, entreprises, collectivités, etc.

Les universitaires ont pleinement conscience de leur rôle et des changements à opérer sur l’offre de formation comme l’a souligné Azim Roussanaly, Responsable de la licence Mathématiques et Informatique Appliquée aux Sciences Humaines et Sociales, qui rappelle que « nous avons une obligation d’innovation ! Et nous devons nous adapter aux acteurs du territoire ». Nous espérons par ce projet contribuer, même modestement, à l’accompagnement des mutations sociétales.

SM : Il est à noter également que le projet est en phase avec des réformes structurantes comme la Loi « Liberté de choisir son avenir Professionnel» promulguée le 5 septembre 2018 qui a pour ambition de réformer en profondeur le système de la formation professionnelle et de l’alternance en France. Elle vise à renforcer en particulier l’implication des partenaires socio-économiques dans le développement de l’offre de formation visant une meilleure orientation et insertion de nos étudiants ou encore « l’arrêté de Licence», impactant l’enseignement supérieur, par l’introduction des « blocs de connaissances et de compétences » pour renforcer la lisibilité des parcours, faciliter l’insertion professionnelle et renforcer la qualité des formations.

La lisibilité de notre offre rejoint l’enjeu majeur du financement de la formation professionnelle puisque par le Compte Personnel de Formation, tout individu ayant acquis des droits à la formation, pourra choisir de financer son parcours personnalisé.

NI : Pour aller dans le sens des propos de Sandrine, j’ajouterais que les établissements d’enseignement supérieur représentaient, selon le rapport Germinet de 2015, seulement 3% du marché de la formation continue en France. Le Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation avait fixé, à cette occasion, l’objectif de développement du chiffre d’affaires à 1,5 milliard d’euros d’ici à 2020.

Et plus concrètement, quels sont les travaux entrepris dans ce projet ?

NI : Issu d’un Programme Investissements Avenir (PIA2) et porté politiquement par notre établissement via un comité de pilotage, l’action 2.4 a été confiée au SU2IP qui la coordonne et la suit pour une fin programmée en janvier 2021. L’action 2.4 est composée de 5 grandes phases, qui, pour certaines, sont simultanées, il s’agit :

  • d’identifier toutes les formations de l’Université de Lorraine dans le champ du numérique (plus de 70),
  • d’impliquer des partenaires du monde socio-économique, contributifs de notre réflexion sur l’analyse des besoins du secteur,
  • d’entreprendre un travail de ré-ingénierie des formations avec les équipes enseignantes engagées dans le projet afin d’aboutir à l’élaboration de blocs de compétences correspondants à environ 1000h de formation,
  • de créer une nouvelle instance stratégique sur le champ du numérique au sein de l’UL. Il s’agit d’un Conseil de Perfectionnement Sectoriel qui vise à maintenir du lien et à impliquer les partenaires socio-économiques disposant d’une vision globale de leurs besoins et d’une capacité à faire de la prospective,
  • dans une phase plus transversale, de valoriser et de communiquer plus fortement sur l’offre de formation « numérique » pour qu’elle rencontre son public cible.

Et où en êtes-vous actuellement ?

SM : Actuellement, l’équipe projet du SU2IP accompagne les 8 composantes de l’Université de Lorraine ayant répondu favorablement à un appel à projet interne, pour travailler à la transformation de leurs maquettes de formations/diplômes.
9 équipes enseignantes (1 licence, 2 licences professionnelles, 5 masters et 1 diplôme d’ingénieur) sont ainsi engagées pour construire une offre de formation modulaire composée de blocs de compétences capitalisables.

Il s’agit d’un accompagnement collectif avec un suivi individuel de chaque équipe. Ainsi des ateliers sont programmés pour faire des points réguliers sur l’avancée du projet et favoriser la transversalité et les collaborations entre les composantes. Des temps de permanence sont fixés pour rencontrer les équipes et les aider à élaborer leur référentiel d’activités, de compétences et d’évaluation.
Ce travail préalable est nécessaire avant d’aboutir à la création des blocs de compétences. Chaque équipe avance ainsi à son rythme mais dans un objectif commun. Je voudrais également souligner la collaboration avec les partenaires socio-économiques. Nous avons, par exemple, fait intervenir deux représentants de SYNTEC Numérique pour nous présenter, sur la base d’un rapport de l’OPIIEC, une étude prospective des métiers du secteur du numérique à l’échelle régionale.

Ces échanges et éclairages permettent d’alimenter la réflexion des équipes enseignantes. D’autres rencontres seront programmées ultérieurement avec d’autres partenaires.

Une fois que les équipes auront construit des blocs de compétences, il s’agira de travailler sur leur accessibilité optimale, pour les salariés en particulier, par la modularisation, c’est-à-dire la mise en œuvre effective des blocs.

[Parution] Guide « Co-construction de partenariats entre les universités et les acteurs socio-économiques »

Dans le cadre des travaux menés par les établissements lauréats des appels à manifestations d’intérêt (AMI) “Pilotes FC 2016” et “FTLV 2017” lancés par le MESRI, trois guides de bonnes pratiques ont été produits courant 2019 :

Dans le même temps, la DGESIP a élaboré un document présentant les différentes modalités de validations des acquis :

Focus sur le guide « Partenariats » pour lequel l’UL est contributeur :

Le Service Universitaire d’ingénierie et d’Innovation Pédagogique (SU2IP), en tant que coordinateur du projet COMPAS  a contribué à la rédaction de ce guide avec d’autres partenaires universitaires impliqués dans les AMI.

Ce guide est à destination de tous les établissements de l’enseignement supérieur souhaitant renforcer leur visibilité auprès des partenaires extérieurs : entreprises du secteur privé, institutions publiques, financeurs, acteurs territoriaux de l’emploi et de la  formation.

Il vise à apporter des clés de compréhension de l’environnement socio-professionnel et à rappeler l’intérêt pour les universités de s’affirmer comme des partenaires à part entière auprès des différents acteurs de la formation professionnelle tout en valorisant les apports mutuels et les expertises respectives.

Il est composé de trois grandes parties :

  • Connaître les interlocuteurs privilégiés des EPSCP
  • Optimiser les démarches auprès de ces interlocuteurs
  • Initier et entretenir un réseau partenarial pérenne.

Élaboré pendant la promulgation de la loi n°2018-771 pour la liberté de choisir son avenir professionnel et l’élaboration des décrets associés, il s’efforce de prendre en compte les changements induits et à venir. Il sera par conséquent amené à évoluer régulièrement au regard des besoins et des retours utilisateurs.

Il est téléchargeable sur le site du MESRI : https://services.dgesip.fr/T343/S946/formation_continue_et_ftlv

Réforme de la formation professionnelle : quoi de neuf ?

La loi “Pour la liberté de choisir son avenir professionnel” adoptée le 5 septembre 2018 a pour ambition de réformer en profondeur le système de formation professionnelle et d’apprentissage.
Depuis plus d’un an, la réforme a nécessité une centaine de textes d’application publiés au Journal Officiel (décrets, arrêtés).
L’ordonnance “coquilles”, en date du 21 août 2019, est venue apporter des précisions et des modifications notamment sur les 4 points suivants…

[Lire la suite de l’article sur Factuel]

Le CPF, quésaco ?

Le Compte personnel de formation (CPF) est en vigueur depuis le 1er janvier 2015. Il a remplacé le Droit individuel à la formation (DIF) suite à l’adoption de la loi sur la sécurisation de l’emploi du 14 juin 2013.
Il est, avec le Compte d’engagement citoyen (CEC) et le Compte personnel de prévention (C2P), un des éléments constitutifs du Compte personnel d’activité.

La loi Avenir Professionnel du 5 septembre 2018 a apporté des modifications à sa mise en œuvre, notamment en ce qui concerne son mode d’alimentation…

[Lire la suite de l’article sur Factuel]