En juillet 2016, le secrétaire d’Etat à l’Enseignement Supérieur et à la Recherche lançait un vaste plan pour développer et dynamiser les sciences humaines et sociales. [1] Dans cette perspective, un Appel à Manifestation d’Intérêt (AMI) a été lancé, en décembre de l’année 2016, à destination des établissements publics de formation et de recherche, pour soutenir des projets favorisant l’insertion professionnelle des étudiants dans ces filières.
L’Université de Lorraine, lauréate parmi les onze universités du groupe pilote, a initié le projet PilotE³, (E3 : Etudiants – Enseignants – Entreprises) et rédigé un guide de transférabilité à l’attention de tous les acteurs œuvrant dans le champ de l’enseignement supérieur et de l’insertion professionnelle.
Guide de transférabilité de l’Université de Lorraine
Fruit du travail collaboratif mené avec les composantes, les équipes pédagogiques, le Service d’Orientation et d’Insertion Professionnelle (SOIP), le Service Universitaire d’Ingénierie et d’Innovation Pédagogique (SU2IP) et l’Observatoire de la Vie Universitaire (OVU), ce guide s’inscrit dans une dynamique résolument opérationnelle favorisant ainsi l’essaimage des actions.
Il propose des pistes d’accompagnement et relate l’expérimentation menée durant trois ans (de 2017 à 2020) dans le cadre de ce projet qui vise à optimiser l’insertion professionnelle des étudiants issus des filières ALL-SHS à l’échelle du territoire Lorrain.
L’association de l’ensemble des parties-prenantes « Étudiants, Enseignants et Entreprises » a pour finalité de faciliter l’identification par les étudiants des compétences acquises tout au long de leur parcours universitaire et des débouchés professionnels dans les filières visées ainsi que d’améliorer la qualité de l’accompagnement du processus d’insertion.
Ainsi, le guide de transférabilité « PilotE³ » met en exergue les missions, actions et évènements qui ont ponctué ce projet. Citons parmi celles-ci :
- L’exposition itinérante « Ipséité » : une exposition présentée sur les sites de Nancy et Metz qui valorise les parcours d’anciens étudiants en ALL-SHS.
- La création de réseaux d’alumni : PilotE³ a permis la naissance de plusieurs réseaux : ARANEA (pour la filière Sciences De l’Éducation), Journalisme, Physique Appliquée et Musicologie.
- La réalisation de vidéos sur la cartographie des flux étudiants déclinées par filière et par site géographique.
- Le lancement du cycle d’ateliers consacré au stage à destination des enseignants des filières ALL et SHS.
- La participation au Salon à l’Envers (Salon professionnel qui réunit les entreprises du Grand Est et du transfrontalier) : les étudiants et les enseignants présents ont initié de nouveaux partenariats permettant de valoriser certaines filières méconnues…
Par ailleurs, les contributeurs et rédacteurs ont réalisé l’évaluation de la mise en œuvre du projet PilotE³ qui examine les points suivants : sa gouvernance, sa faisabilité, les acteurs mobilisés et leur implication, les indicateurs de mise en œuvre, la communication, le planning, l’évaluation du déploiement et la mesure d’impact… autant d’éléments qui précisent les conditions de réussite et axes de progrès nécessaires pour la mise en œuvre effective des dispositifs contribuant à la réussite et à l’insertion professionnelle des étudiants.
Ainsi, le guide de transférabilité « PilotE3 » offre un cadre méthodologique aux établissements qui sont invités à s’emparer des dispositifs et des actions réalisées, à les tester, les adapter et aussi à les enrichir selon leur contexte.
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Dynamiser les sciences humaines et sociales, les ambitions du secrétaire d’Etat à l’Enseignement Supérieur et à la Recherche
L’enquête d’insertion professionnelle des diplômés de l’université, publiée par le Ministère de l’Enseignement Supérieur en 2016, révélait qu’à 18 mois, le taux d’insertion s’élevait à 85% pour les diplômés des filières en Sciences Humaines et Sociales (SHS), et à 83% pour les filières Arts Lettres et Langues (ALL). Malgré ce résultat satisfaisant, les statistiques montraient néanmoins des écarts sensibles, entre les diplômés en fonction de la discipline dont ils étaient issus. Ainsi, les étudiants en ALL et SHS rencontreraient des difficultés plus importantes pour s’insérer sur le marché du travail que leurs homologues des autres filières.
Afin de remédier à cette situation, parmi les diverses mesures annoncées, la mesure 4.1, proposait « l’expérimentation de dispositifs d’appui à l’insertion des étudiants et diplômés en SHS ». Le champ considéré n’était pas limité au domaine des SHS ; il fut étendu aux disciplines d’Arts, Lettres et Langues (ALL), leurs diplômés étant dans des situations comparables en matière d’insertion professionnelle.
C’est ainsi qu’un groupe pilote, composé de représentants des onze universités lauréates[2], s’est constitué. Avec l’accompagnement ministériel de la Direction Générale de l’Enseignement Supérieur et de l’Insertion Professionnelle (DGESIP), le groupe s’est régulièrement réuni pour capitaliser les pratiques et les dispositifs les plus pertinents pour en faire bénéficier l’ensemble de la communauté universitaire.
Ce groupe pilote de l’AMI ALL-SHS a mené deux types de travaux :
- Une élaboration collective de dispositifs destinés à faciliter l’insertion professionnelle des futurs diplômés des disciplines concernées (2017-2019).
- La rédaction de guides de transférabilité pour la mise en œuvre de leur projet lauréat, guides visant à fournir les éléments de réflexion sur les conditions de réplication des expériences des lauréats dans un environnement similaire ou différent (2019-2020).
Ces guides sont désormais disponibles sur la page AMI ALL-SHS du site internet du Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI).
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[1] Plan SHS 2016 : https://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/cid114413/plan-s.h.s.-etat-d-avancement-des-15-mesures.html#mesure4
[2] Groupe Pilote AMI ALL-SHS : Université de Lorraine, Université de Bordeaux, Université de Strasbourg, Université d’Angers, Université de Perpignan, La Rochelle Université, Hesam Université, Universités Nanterre et Paris 8, Université d’Aix Marseille et Institut universitaire Champollion d’Albi, Universités de Versailles Saint Quentin et d’Evry Val d’Essonne
