Les étudiants au centre de leurs apprentissages : ELIE et l’apprentissage collaboratif

A travers l’exemple de ELiE, nous vous proposons de découvrir la démarche pédagogique qu’est l’apprentissage collaboratif.

Samuel Nowakowski, Maître de conférences au département InfoCom de l’UFR Sciences Humaines et Sociales de l’Université de Lorraine, a développé pour la première fois en mars 2015, ELiE (Environnements collaboratifs en LIgnE), avec ses étudiants en troisième année de Licence Information-communication.

Dans le cadre de l’appel à témoignages lancé en pédagogie universitaire, le Service Universitaire d’Ingénierie et d’Innovation Pédagogique (SU2IP) est venu observer quelques séances d’ELiE où l’apprentissage collaboratif est la modalité pédagogique privilégiée.

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Enseigner à l’université avec le numérique

L’ouvrage « Enseigner à l’université avec le numérique. Savoirs, ressources, médiations » vient de paraitre aux éditions De Boeck Supérieur sous la direction de Luc Massou (CREM) et Nathalie Lavielle-Gutnik (LISEC), tous deux enseignants-chercheurs à  l’Université de Lorraine.

Cet ouvrage, paru avec le soutien du CREM, du LISEC et du SU2IP, s’adresse particulièrement aux enseignants et chercheurs en sciences humaines et sociales, aux personnes impliquées dans la pédagogie universitaire avec le numérique et dans la formation de formateurs.

 

Enseigner à l’université avec le numérique. Savoirs, ressources, médiations
sous la direction de Luc Massou et Nathalie Lavielle-Gutnik
De Boeck Supérieur, collection Méthodes en sciences humaines, 2017, 272 pages

http://www.deboecksuperieur.com/ouvrage/9782807313309-enseigner-luniversite-avec-le-numerique

PRÉSENTATION

Comprendre la place et la fonction occupées par les outils et ressources numériques dans les pratiques pédagogiques des enseignants-chercheurs à l’université : rapports aux savoirs enseignés, usages déclarés et médiations.
Appréhender ces pratiques à travers une analyse qualitative des activités pédagogiques d’enseignants-chercheurs en sciences humaines et sociales.
Identifier les apports d’analyses croisées et pluridisciplinaires : sciences de l’information et de la communication, sciences de l’éducation, sciences du langage.
Accéder à un corpus de recherche collective ouvert, illustré par de nombreux extraits d’entretiens.
Situer en France et à l’international la réflexion engagée sur la pédagogie universitaire avec le numérique dans l’enseignement supérieur.

Cet ouvrage s’adresse aux enseignants et chercheurs en sciences humaines et sociales, ainsi qu’aux personnes impliquées dans la pédagogie universitaire avec le numérique et dans la formation de formateurs. En outre, il est une ressource pour les étudiants préparant des concours de recrutement dans le secteur de l’enseignement.

SOMMAIRE

Luc Massou, Nathalie Lavielle-Gutnik – Une approche compréhensive des pratiques pédagogiques mobilisant le numérique à l’université

Des choix d’outils numériques guidés par les croyances et intentions des enseignants
Nicole Poteaux – Usage des outils numériques : croyances et connaissances des enseignants
Didier Baltazart, Marie Chagnoux – Ecologie numérique des enseignants-chercheurs : entre habitus pédagogique et bricolage personnel
Philippe Teutsch, Jean-François Bourdet, Pierre L. Salam – Intégration d’un espace synchrone dans une formation à distance, choix pédagogiques et vécu étudiant

Une sélection des savoirs universitaires révélatrice de tensions paradigmatiques
Christine Deronne, Catherine Kellner – Savoirs enseignés : dimensions institutionnelles, disciplinaire et médiatique
Saeed Paivandi, Marie-José Gremmo, Gaëlle Espinosa – La prise en compte des étudiants dans le choix des contenus de cours : la perspective enseignante
Monica Macedo-Rouet, Anthippi Potolia – La construction des savoirs dans une licence à distance : de la diffusion des cours aux échanges entre enseignants et étudiants

Des usages numériques interrogeant la relation aux apprenants
Gaëlle Espinosa, Pierre Humbert – Numérique et rapport aux étudiants des enseignants-chercheurs
Marie Chagnoux, Nathalie Lavielle-Gutnik – Usages du numérique : tentatives de coopération et logiques de don
Jean-Luc Rinaudo – L’université à l’épreuve des robots : téléprésence et perspective clinique

Le numérique déclencheur de changements incrémentaux
Luc Massou – Médiatisation numérique des ressources pédagogiques : usages, allants de soi et changement
Marie-José Gremmo, Marie-José Barbot – Les étudiants, les outils numériques et moi : prise en compte de l’altérité et adoption des outils numériques
Geneviève Lameul – Usage pédagogique du numérique : quelles transformations de l’activité de l’enseignant-chercheur ?

Luc Massou, Nathalie Lavielle-Gutnik – Des pratiques pédagogiques avec le numérique comme opportunité de (re)penser la fonction enseignante à l’université
Sophie Pène – La pédagogie universitaire, cœur de la transition numérique

Écho Pédagogique #1 – Pédagogies actives

Né des besoins exprimés par les équipes pédagogiques de l’Université de Lorraine, L’Écho Pédagogique est le rendez-vous trimestriel du Service Universitaire d’Ingénierie et d’Innovation Pédagogique (SU2IP).
L’Écho Pédagogique ne se veut pas exhaustif mais vise à donner quelques pistes à celles et ceux qui se posent des questions en matière de pédagogie à l’université.

Des dossiers thématiques composés d’articles, de guides, de témoignages ainsi qu’un agenda des colloques et des formations à venir vous seront proposés.

Toute l’équipe SU2IP espère sincèrement que L’Écho Pédagogique attirera votre attention et vous sera utile.

Bonne lecture !

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Consultez ici: L’Écho Pédagogique #1

La classe inversée, une pratique en développement à l’Université de Lorraine

L’université de Lorraine n’est pas en reste sur cette pratique. En effet, de nombreux enseignants de différentes disciplines l’expérimentent et quelques-uns ont accepté de nous livrer leurs témoignages à travers des interviews-vidéos.
Ils sont issus de différents domaines : langue, biologie, mécanique, mathématiques, et enseignent dans différentes composantes.

Nous les avons interrogés sur ce qui les a conduits à introduire cette pratique dans leurs enseignements ; Comment la mettent-ils en œuvre concrètement ? Quels sont les changements produits pour l’enseignant, pour l’étudiant et dans la relation pédagogique ? Quelles sont les difficultés rencontrées ?

Les enseignants interviewés sont dans un questionnement réflexif. Ils s’interrogent sur leurs pratiques pédagogiques dites « transmissives » et constatent une certaine passivité chez les étudiants dans les cours en amphithéâtre comme en témoigne Thierry Nowak, enseignant à l’ENIM,  « le temps ils sont là [en présence], ils ne sont pas vraiment là, avec l’enseignant qui s’est déplacé lui aussi ». Ce constat est un facteur motivationnel pour expérimenter d’autres pratiques pédagogiques mais pas le seul. La classe inversée permet également, pour certains, de s’adapter à l’hétérogénéité du niveau des étudiants et pour d’autres, de faire face à la réduction du nombre d’heures en présentiel.

Dans tous les cas, ils sont unanimes sur leur souhait de faire du temps présentiel un moment de rencontre plus intense favorisant les échanges et permettant aux étudiants de bénéficier d’un soutien plus individualisé.

Pour Sébastien Allain, par exemple, enseignant à l’École des Mines de Nancy, cette pratique lui offre la possibilité de « mieux repérer les lacunes en temps réel ».

Marie Christine Trouy, enseignante à l’ENSTIB à Epinal, souligne que la classe inversée est une occasion donnée aux étudiants de mémoriser à leur propre rythme. Cette idée est reprise par Achille Authier, étudiant, qui confirme que l’accès aux ressources en amont permet à chaque élève de passer plus ou moins de temps sur les concepts présentés en fonction de son niveau de compréhension.

Sébastien Allain, quant à lui, met l’accent sur le fait que la classe inversée facilite un apprentissage « en profondeur et qui reste gravé ». Ce point est également évoqué par Achille Authier, étudiant, qui l’exprime en ces termes « les connaissances sont ancrées plus profondément, l’apprentissage n’est plus seulement centré sur la préparation de l’examen ». Alexi Perrino, son collègue, nous parle également de « la régularité dans le travail avec une planification précise des activités ».

Un des bénéfices mis au profit de la classe inversée, souligné par Aurélie Pirat, enseignante d’Espagnol à l’IUT de Metz, est celui de l’implication plus grande des étudiants dans l’apprentissage. Marc Deneire et Corinne Landure, tous deux enseignants en Anglais, évoquent la dimension socioconstructiviste [1] vers laquelle tend la classe inversée. Elle est illustrée par Alexi Perrino qui présente la stratégie développée par les étudiants pour regarder et discuter ensemble des vidéos mises en ligne par l’enseignant. Tous s’accordent sur la plus grande interactivité permise par la mise en place de la classe inversée et la relation enseignant/étudiant plus proche. Plus accessible, l’enseignant incite les étudiants à participer activement et à poser des questions. (Aurelie Pirat et Alexis Perrino).

Comme vous l’aurez compris, la classe inversée induit pour l’enseignant, un changement de posture. L’enseignant devient « un guide, un accompagnateur » (Corine Landure). Ne pouvant pas anticiper les questions et réactions des étudiants, il prend plus de risques, il est plus dans l’improvisation, mais en contrepartie lenseignement est plus « vivant » (Corinne Landure, Marie-Christine Trouy). Cette pratique replace la relation humaine au cœur du métier et le plaisir d’enseigner est renforcé (Marie-Christine Trouy, Thierry Nowak)

Lors de ces interviews, les enseignants nous ont également fait part de leurs questionnements (comment inciter les étudiants à réaliser davantage les activités proposées en amont), de leur investissement (l’aspect chronophage, en particulier, le temps important nécessaire à l’élaboration pédagogique en amont), de leur volonté (par cette pratique, « d’encourager et de contraindre à travailler » -Thierry Nowak) et de leur constat (d’un changement culturel nécessaire pour rendre les étudiants plus actifs – Marc Deneire).

[1] en référence aux travaux de Lev Vigotsky

Pour tout voir et tout savoir sur l’expérience de vos collègues, nous vous invitons à visionner ces neuf vidéos témoignages :

Sébastien Allain


Achille Authier


Marc Deneire


Thierry Nowak


Alexis Perrino


Aurélie Pirat

Marie-Christine Trouy

Thierry Verdel

Corinne Landure

Nous remercions les enseignants et étudiants pour ce partage d’expériences.

  • Sébastien Allain – Professeur à l’Ecole Nationale Supérieure des Mines de Nancy
  • Achille Authier – Etudiant à l’ENIM (Ecole Nationale d’Ingénieurs de Metz)
  • Marc Deneire – Maître de Conférences à ERUDI (Etudes et Ressources Universitaires à Distance)
  • Corinne Landure – Enseignante à l’IUT Epinal – Hubert Curien
  • Thierry Nowak – Enseignant à l’ENIM (Ecole Nationale d’Ingénieurs de Metz)
  • Alexi Perrino – Etudiant à l’ENIM (Ecole Nationale d’Ingénieurs de Metz)
  • Aurélie Pirat – Enseignante à l’IUT de Metz
  • Marie-Christine Trouy – Maître de Conférences à l’ENSTIB (Ecole Nationale Supérieure des Technologies et Industries du Bois)
  • Thierry Verdel – Professeur à l’Ecole Nationale Supérieure des Mines de Nancy

Les classes inversées : enseigner à l’envers, apprendre à l’endroit ou l’inverse ? Retour sur la conférence de Marcel Lebrun

Conférence de Marcel Lebrun : les classes inversées : enseigner à l’envers, apprendre à l’endroit ou l’inverse ?

Marcel Lebrun – Professeur en technologies de l’éducation et Conseiller Pédagogique à l’Institut de Pédagogie universitaire et des Multimédias (IPM) de l’UCL (Université catholique de Louvain à Louvain-la-Neuve, Belgique)

Auteur de nombreux ouvrages dont : Lebrun, M. (2005). Théories et méthodes pédagogiques pour enseigner et apprendre : Quelle place pour les TIC dans l’éducation ? 2ème édition revue. De Boeck (Bruxelles), 206 pages.

Consulter la vidéo de la Conférence :


Pour lire tranquillement les contenus : Accéder à la présentation

Vendredi 3 avril 2015 – Conférence – Les classes inversées : enseigner à l’envers, apprendre à l’endroit ou l’inverse ?

Conférence de Marcel Lebrun : les classes inversées : enseigner à l’envers, apprendre à l’endroit ou l’inverse ?

Vous avez certainement entendu parler de la classe inversée,
mais en connaissez-vous tous les contours ?

 

Dans le cadre de la réflexion en cours sur l’évolution des pratiques pédagogiques à l’Université de Lorraine, le SU2IP (Service Universitaire d’Ingénierie et d’Innovation Pédagogique) vous propose de venir échanger sur l’intérêt et les limites de l’intégration de cette modalité pédagogique dans le supérieur.

Plus d’infos

Fiches-conseil ENSIC “Méthodes et pratiques pédagogiques”

Fiches-conseil ENSIC “Méthodes et pratiques pédagogiques”

Dans la continuité du projet Mut@camp, l’ENSIC (Ecole Nationale Supérieure des Industries Chimiques) a constitué un groupe projet «  Méthodes et pratiques pédagogiques » visant à réfléchir, proposer, tester et évaluer la mise en place de méthodes pédagogiques.
Les participants ont décidé de donner à voir des pratiques éprouvées en les formalisant dans des fiches.

Ces fiches décrivent des méthodes et outils pédagogiques permettant une participation active des apprenants. Elles ont été développées par des enseignants de l’Ecole Nationale Supérieure des Industries Chimiques de Nancy, en collaboration avec le Service Universitaire d’Ingénierie et d’Innovation Pédagogique de l’Université de Lorraine.

Les fiches réalisées concernent :

  • L’évaluation formative
  • Les outils interactifs
  • Les serious game
  • L’approche par problèmes
  • Les cartes mentales
  • Les capsules vidéo
  • L’autoformation éducative
  • L’approche par projet
  • Classe inversée
  • Ludification

Classe inversée

la classe inversée

La classe inversée (ou pédagogie inversée) est une méthode, un concept et voire même pour certains une philosophie qui a pour but de renverser les modèles traditionnels d’apprentissage.

Le principe en est simple : les temps présentiels, basés sur une pédagogie dite traditionnelle et transmissive du type « cours magistral », sont repensés et mis à distance pour un apprentissage en autonomie.
L’étudiant s’approprie le contenu à distance car l’apport de connaissances est réalisé hors de la classe. Le temps en présentiel peut ainsi être optimisé pour des activités interactives et d’approfondissement (travaux en groupe, exercices, débats, discussions, résolution de problèmes, etc).

Ces activités visent à approfondir les notions vues en amont, à responsabiliser et impliquer les étudiants, et à favoriser les échanges. L’enseignant peut également vérifier la compréhension des étudiants grâce à un suivi plus individualisé.

Ce principe permet une centration non plus sur l’enseignement mais sur l’étudiant pour favoriser son apprentissage. Si le principe de la classe inversée est simple, toutefois elle questionne. Elle questionne dans sa mise en œuvre, dans ses principes et dans son appropriation par l’enseignant qui voit son rôle quelque peu modifié.
En effet, en mettant l’étudiant au cœur du processus d’apprentissage, l’enseignant devient un guide, un accompagnateur.

Licence Creative CommonsTélécharger la fiche conseil

Les caractéristiques d’un enseignement efficace – Conférence de Markus Brauer

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Markus Brauer

Professeur au CNRS en Psychologie Sociale et cognitive
Clermont université
Auteur de l’ouvrage « Enseigner à l’université”

La conférence vise à transmettre des connaissances et des outils permettant aux membres de l’audience d’améliorer la qualité de leur enseignement. Comment faire pour maximiser l’apprentissage et la compréhension chez les étudiants ?

En faisant référence aux recherches empiriques en pédagogie et sciences de l’éducation, j’aborderai quatre grands objectifs :

  • (1) Créer un bon rapport entre enseignant et étudiants,
  • (2) Etablir un contrat entre l’enseignant et les étudiants,
  • (3) Favoriser l’apprentissage actif,
  • (4) Changer les activités pour maintenir l’attention.

Pour chacun des objectifs, je montrerai son impact sur la qualité de l’enseignement et je donnerai des conseils concrets sur la manière de l’atteindre. Je ne présenterai que des méthodes pédagogiques dont l’efficacité a été prouvée scientifiquement, dans la plupart des cas par des expériences avec attribution aléatoire des groupes de TD ou des sections de CM aux conditions expérimentales.

 

Enseigner à l’université : Développements récents et perspectives pour l’avenir Conférence de Markus Brauer

Markus Brauer
Professeur au CNRS en Psychologie Sociale et cognitive
Clermont Université
Auteur de l’ouvrage « Enseigner à l’université »

La conférence abordera deux grands thèmes. Premièrement, je parlerai des méthodes pédagogiques innovatrices qui ont été proposée depuis 5 ans. Certaines de ces méthodes utilisent des technologies modernes (podcasts, téléphones mobiles, sites web interactifs, etc.). D’autres utilisent de manière créative nos connaissances sur la mémoire et l’apprentissage (ex : “testing à faible impact”).

Deuxièmement, je présenterai quelques changements auxquels l’université française devra probablement faire face dans les prochaines années et comment ces changements peuvent être utilisés de manière constructive pour améliorer encore plus la qualité de l’enseignement.

Joignez-vous à moi pour une excursion dans l’avenir pendant laquelle nous tenterons de répondre à la question: “Comment enseignerons-nous dans 10 ans?”