Les situations intégratices

Les situations intégratrices

Cette présente fiche centrée sur les situations intégratrices (SI) a pour objectif d’éclairer cette notion par des apports théoriques pour ensuite présenter une méthodologie permettant de concevoir des SI et enfin d’évaluer – en termes d’efficacité et de qualité – les SI en s’inspirant de la grille critériée élaborée par Georges et Poumay (2020).

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L’écho pédagogique #14 – Les pratiques pédagogiques universitaires inclusives

Les pratiques pédagogiques inclusives

La massification de l’enseignement supérieur, l’hétérogénéité croissante de la population étudiante et la perspective des pouvoirs publics de passer d’une logique d’intégration scolaire à une éducation inclusive sont des facteurs de l’augmentation du nombre d’étudiants en situation de handicap. À la rentrée 2021, plus de 51 000 étudiants se sont déclarés en situation de handicap en France (MESRI, 2022). Si la logique de l’intégration pousse l’étudiant à s’adapter à l’institution universitaire, la logique inclusive, quant à elle, amène l’ensemble des acteurs à s’accommoder aux besoins de chaque étudiant en privilégiant l’accessibilité du système et de l’apprentissage. Ainsi, ce changement de paradigme encourage l’environnement universitaire à se questionner sur les meilleures pratiques pédagogiques à implémenter au sein de l’enseignement supérieur.

L’approche pédagogique inclusive et la conception universelle de l’apprentissage (CUA) apparaissent comme des réponses à la diversité des profils des étudiants en visant l’inclusion et la réussite du plus grand nombre. D’après Beaudoin (2013), la pédagogie inclusive est une approche qui regroupe « un ensemble de pratiques pédagogiques exemplaires » dont la mise en oeuvre prend en compte l’adaptation de la diversité des apprenants (Prud’homme et Bergeron, 2018) sans impacter le niveau d’exigences académiques et avec pour perspective de prévenir les obstacles à la réussite.

Cet écho pédagogique vise à éclairer la thématique de la pédagogie inclusive en donnant une synthèse des travaux des recherches traitant de cette thématique. Ainsi, sont présentés des ressources variées apportant des retours d’expériences, des constats sur l’état actuel, des outils et pratiques afin d’inclure toutes les diversités de profils peuplant les universités.

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Quelles différences entre classe inversée et classe renversée ?

Quelles différences entre classe inverse et classe renversée ?

Après avoir observé une multitude de classes inversées, Lebrun (2016) a dressé une typologie. Ainsi, trois types se distinguent : la classe inversée, la classe renversée et les classes inversées. Si elles ont pour point commun de rendre l’étudiant acteur de ses apprentissages, elles se différencient néanmoins dans leur rapport au savoir et leur rapport aux rôles des étudiants et enseignants.

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Quelles différences entre l’approche par projet et l’approche par problème ?

Différences entre l'approche par projet et l'approche par problème

L’Apprentissage par Projet et par Problème (APP) est « une stratégie pédagogique visant à faire participer les étudiants à des tâches authentiques du « monde réel », afin d’améliorer l’apprentissage. Les étudiants se voient confier des projets ou des problèmes ouverts comportant plusieurs approches ou réponses, destinés à simuler des situations professionnelles » (Donnelly et Fitzmaurice, 2005, pp. 3-4).

L’APP regroupe deux approches : l’approche par projet et l’approche par problème. Ces deux approches présentent beaucoup de similitudes à tel point que certains les considèrent à tort comme identiques (Farzeeha, Malaysia et al., 2011) ; elles se basent toutes deux néanmoins sur un mode collaboratif du travail (Daelle et Sylvestre, 2016), chaque groupe compte 6 à 10 étudiants.

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L’approche par problème : témoignages

L'approche par problème par Marcelo Tano

La Délégation d’Accompagnement à la Créativité, l’Ingénierie et la Pédagogie (DACIP) poursuit sa série de témoignages en pédagogie universitaire avec une vidéo dédiée à l’approche par problème.

L’approche par problème (APP) est « une méthode d’apprentissage basée sur le principe d’utiliser des problèmes comme point de départ pour l’acquisition et l’intégration de nouvelles connaissances » (Barrows, 1982, cité in Evensen & Hmelo, 2000). Dans cette approche, des problèmes sont résolus par des équipes, qui sont encadrées selon une démarche spécifique.

Comment mettre en œuvre cette démarche ? Quelle plus-value apporte-t-elle aux étudiants ? Quels changements conduit-elle dans la posture de l’enseignant ?

Marcelo Tano, enseignant titulaire d’Espagnol-Français et responsable des relations avec les pays hispaniques à l’École Nationale d’Ingénieurs de Metz (ENIM).

  • Cours : Français Langue Étrangère
  • Public : élèves-ingénieurs étrangers non francophones régulièrement inscrits à l’École Nationale d’Ingénieurs de Metz (Université de Lorraine)
  • Niveau de langue : Intermédiaire (B2)
  • Titre de l’activité : « Participer dans une réunion de négociation »
  • Durée de l’activité : 8 h
  • Méthode active d’enseignement : apprentissage par problème (APP)
  • Objectifs pédagogiques : développer des compétences langagières de compréhension et d’expression écrites et orales
  • Tâches à effectuer par les étudiants, les étapes :
    1. lecture de la situation-problème ;
    2. formation des groupes et la répartition des fonctions ;
    3. rédaction de la lettre ayant provoqué la polémique ;
    4. clarification de la situation-problème ;
    5. formulation des hypothèses de travail et la détermination des objectifs d’apprentissage ;
    6. planification des tâches et la recherche individuelle des réponses ;
    7. synthèse et la proposition de solutions ;
    8. simulation de négociation ;
    9. bilan des acquis.
  • Modalités de contrôle des connaissances/compétences : autoévaluation + interévaluation + évaluation formative + évaluation sommative finale

Situation-problème :

GLOBALTECH, une entreprise du secteur des nouvelles technologies industrielles leader en Europe et dont l’activité ne cesse de se développer à l’international, vient d’acheter FRANCOTECH, une société française du même secteur. Tous les employés de cette dernière ont reçu une lettre, de la part de la direction des Ressources Humaines, qui a provoqué une grande polémique. Afin de diminuer les coûts de fonctionnement, tous les employés provenant de fusions récentes devront utiliser l’anglais comme langue de travail. Ce document explique que l’objectif est de former tous les collaborateurs Français afin de les intégrer le plus efficacement possible aux modalités de travail du nouveau propriétaire. Pour y parvenir, des stages linguistiques à destination des employés concernés seront organisés par le Département de Formation de la nouvelle entité dans son siège londonien. Tous les frais occasionnés par cette opération seront à la charge de GLOBALTECH.

L’ensemble des employés Français devra donc atteindre un niveau opérationnel en anglais. Ceux qui possèdent déjà des compétences avérées en cette langue feront seulement un stage de formation technique et administrative d’une durée d’une semaine. Par contre, les employés qui ne manipulent pas encore cet outil linguistique seront obligés de s’inscrire à un stage intensif de deux mois à l’issu duquel un niveau opérationnel sera certifié pour, ensuite, pouvoir suivre le stage de formation technique et administrative. Les employés qui refusent d’y participer seront considérés comme démissionnaires et leur contrat de travail sera résilié.

L’orientation donnée par GLOBALTECH a provoqué l’émergence de trois groupes bien identifiés dans l’entreprise française : les nouveaux dirigeants (qui, pour des raisons de positionnement, soutiennent les mesures prises par le siège), les cadres intermédiaires (qui seraient d’accord avec les nouvelles mesures mais sous certaines conditions) et les représentants syndicaux (qui sont opposés aux décisions prises en haut lieu qu’ils trouvent injustes et inadaptées). Ils devront tous participer à une réunion de négociation afin de trouver un compromis qui ne lèse les intérêts de personne.

Véronique Dunat-Magista, enseignante à l’IAE Metz School of Management, vient ici enrichir la pratique de l’approche par problème en répondant à nos questions à travers son témoignage.

Comment passer des compétences à l’évaluation des acquis des étudiants ?

Comment passer des compétences à l’évaluation des acquis des étudiants ?

A l’issue du Processus de Bologne sur l’enseignement supérieur – dont 48 pays en sont signataires en 2022 -, l’enjeu fut de créer un espace commun permettant l’accroissement et l’attractivité de l’enseignement supérieur. Un des leviers pour y parvenir est l’apprentissage centré sur l’étudiant. Il s’agit donc, dans le premier chapitre de cet ouvrage de définir, clarifier et contextualiser les deux concepts clés de ce guide à savoir les compétences et les acquis d’apprentissage. Les autrices se réfèrent alors à la définition de Jaques Tardif pour le concept de compétence ainsi qu’au décret « Paysage » du 07 novembre 2013 pour définir le concept d’acquis d’apprentissage. Pour ce dernier concept, les autrices sont restées synthétiques car le deuxième chapitre porte sur les acquis d’apprentissage.

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La riposte – Pour en finir avec le miroir aux alouettes

L’ouvrage est construit en deux parties :

Une première, « Sur la crête », dans laquelle Philippe Meirieu dénonce et critique l’hyper-pédagogie (militante des « écoles alternatives » et du développement naturel de l’enfant) et son pendant, l’anti-pédagogie (militante de méthodes pédagogiques plus traditionnelles), qu’ont en commun que la critique de l’École publique. Il alerte sur sa privatisation ainsi que l’instruction à la maison, vectrices selon lui d’inégalités. Il défend alors la place de l’Ecole comme institution (étymologiquement, « tenir debout ») qui offre un cadre permettant de « faire société ». Il propose en ce sens le modèle pédagogique suivant : « former des sujets capables de résister à la toute-puissance pulsionnelle, d’oser penser par eux-mêmes, et de s’engager ensemble dans la construction démocratique du bien commun ».

Contre ces confusions entre hyper et anti-pédagogie, Philippe Meirieu descend « Dans l’arène » dans la seconde partie de son ouvrage. Il dénonce « l’inculture pédagogique » des responsables institutionnels, l’ignorance de l’histoire des doctrines éducatives par bon nombre d’enseignants et d’une moindre réflexion pédagogique dans la formation des professeurs des écoles. Il alerte également sur l’essor des neurosciences qui pour lui « ne feront jamais la classe ». Il resitue alors le débat actuel sur l’éducation dans une perspective historique, notamment avec le courant de l’Éducation nouvelle qui a proposé de nouveaux enjeux pour une Ecole qui permettre à l’enfant de grandir en apprenant et en devenant un citoyen qui pense. Meirieu cherche ainsi à questionner la manière de débattre d’éducation, qui à ses yeux est l’affaire de tous, dans notre démocratie.

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Construire une pratique réflexive

Il s’agit d’un livre à destination des formateurs et chercheurs de domaines variés pour éclairer la notion complexe qu’est la pratique réflexive, agir en formation pour son développement et améliorer l’accompagnement des professionnels. L’auteur se caractérise notamment par ses qualités de praticien réflexif et la capacité à appréhender la complexité. En ce sens les animateurs de groupes d’APP trouveront dans la riche lecture de ce recueil un certain nombre d’inspirations et de réflexions.

Le concept de pratique réflexive est devenu en une vingtaine d’années un « incontournable » de la formation d’adultes. Erigé parfois en véritable paradigme, le concept est évoqué pour justifier ou structurer de nouvelles architectures ou logiques de formation. Pour autant sa définition et ses conséquences opérationnelles ne sont ni simples ni consensuelles.

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Comment définir des objectifs pédagogiques

Comment définir des objectifs pédagogiques

L’auteur s’attache dans cet ouvrage à l’étude d’une question essentielle : la définition des objectifs dans l’enseignement. Cet
ouvrage est destiné aux enseignants et est composé de neuf grands chapitres :
1. Les objectifs
2. Pourquoi se préoccuper des objectifs ?
3. Caractéristiques des objectifs valables
4. La performance
5. Les conditions
6. Définition des critères
7. Pièges et quiproquos
8. Entrainez-vous d’arrache-pied
9. Auto-test

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La pédagogie inversée : enseigner autrement dans le supérieur avec la classe inversée

Fiche de lecture "La pédagogie inversée"

L’enseignement supérieur a sensiblement évolué ces dernières années. La démocratisation de l’accès aux études supérieures et l’évolution des pratiques d’apprentissage des étudiants issus de la culture numérique ont généré de profonds changements structurels et pédagogiques. Dans ce contexte général en mutation, les classes inversées (ou Flipped Classrooms) sont sources d’intérêt grandissant dans l’enseignement supérieur.

Cet ouvrage structuré en onze chapitres se compose de deux parties. La première partie est constituée de chapitres qui permettent au lecteur novice de comprendre la philosophie inhérente à cette pédagogie : son lien avec l’apprentissage, les outils numériques et sa place dans l’enseignement supérieur. La seconde partie est composée de chapitres qui présentent des études de cas diverses illustrant comment mettre en oeuvre une démarche de pédagogie inversée.

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